Bénévolat, compétitions, JO : les bénévoles du karaté racontent leur année

Bénévolat, compétitions, JO : les bénévoles du karaté racontent leur année

#LeCompas

Comme 11 millions de Français, Thelma et Sébastien consacrent une partie de leur temps libre à une association.

Aux Cadets de Bretagne, à Rennes, ils s’investissent pour l’activité Karaté : un art martial complet, ouvert à toutes les générations.

Ils témoignent ici de leur investissement personnel conséquent, et évoquent une saison 2023-2024 passée sur les tatamis !

Interview

Bonjour Thelma et Sébastien ! Vous êtes tous les deux particulièrement investis auprès de l’association : comment organisez-vous votre temps ?

Sébastien : J’ai des semaines très chargées, mais tout va bien ! J’ai un métier à temps plein pour lequel je fais des horaires atypiques : j’ai de nombreuses demi-journées que je peux mettre à profit de mes activités. Je suis responsable de l’activité karaté aux Cadets de Bretagne et j’en anime des séances, j’interviens aussi au moment des cours de Self Defense. Parallèlement, je donne des cours de boxe et d’Amazon Training dans une autre structure. Tout cela s’additionne à mes entraînements personnels.
Donc, oui, je dois tenir un agenda mais ça ne m’empêche pas d’avoir du temps libre… que je consacre parfois à faire de la musculation !

Thelma : De mon côté, je suis bénévole aux Karaté ainsi qu’au Conseil d’Administration de l’association. Je mène aussi des études de Droit, j’apprends le coréen : je n’ai pas vraiment le temps de m’ennuyer, non plus. Le karaté c’est une vraie parenthèse, ça m’aide à trouver un rythme, à me ressourcer.

Cette saison, l’activité karaté et les Cadets de Bretagne ont accueilli Un Tatami pour Tous : un événement qui promouvait un karaté inclusif. Ça vous a plu ?

S : C’était top, j’ai beaucoup aimé y participer ! J’ai même tenu un stand qui proposait des démonstrations de karaté dans la peau de personnes atteintes d’acuité visuelle réduite ou absente. J’ai réalisé, avec les yeux bandés, qu’il y avait d’autres compétences qui pouvaient pallier à la vue : l’équilibre, la concentration, l’ouïe…
C’est enrichissant pour ma pratique personnelle et pour l’association !

T : L’inclusion fait partie des grands axes du développement de l’association : je l’ai nettement perçue au moment des premiers Conseils d’Administration auxquels j’ai pu prendre part. Notre activité est donc fière d’accueillir des événements de cette nature.
Par ailleurs, nous avons également reçu, récemment, une compétition départementale. À chaque fois, les visiteurs et les co-organisateurs sont enthousiastes au sujet de nos infrastructures. À l’avenir, je crois qu’on peut espérer accueillir de nombreux événements d’envergure.

Thelma, tu as mentionné la compétition départementale du 24 mars dernier : des adhérents des Cadets de Bretagne y ont-ils concouru ?

T : Oui, presque uniquement des enfants ! Pour beaucoup, c’était leur première compétition.
On en est fiers, même s’il n’y a aucune injonction à la compétition au sein de notre activité.

S : En effet, certains clubs sont à fond dans la compétition et en oublient un peu le karaté traditionnel et le bien-être des karatékas. Ce n’est pas notre cas : nous souhaitons avant tout développer une bonne ambiance et que chacun s’épanouisse dans sa pratique, à son rythme. Et on peut tout à fait avoir un très bon niveau sans faire de compétition !

Pouvez vous me donner un exemple qui vous rend fier de l’année écoulée ?

S : Je suis déjà fier de l’atmosphère générale dans laquelle se déroule les séances : il y a un esprit d’entraide super agréable. Je suis également heureux des résultats des plus jeunes : certains, cette année, ont gagné leur premier combat en compétition et la première médaille qui va avec.

T : De manière plus individuelle, je suis heureuse d’être vice-championne départementale… même si on était que deux dans ma catégorie !

S : Tu sais, je suis champion du département alors que j’ai subi un K.O en finale.. Mon adversaire a été disqualifié car il faut savoir maîtriser sa puissance, être maître de soi : le karaté enseigne ça, aussi.

L’absence du karaté aux Jeux Olympiques a du être une déception...

T : Les JO créent des histoires, des symboles. Les grands champions, comme Kévin Da Costa, un français, inspirent des vocations… C’est un regret !

S : Complètement, c’est super frustrant. D’autant plus que notre sport gagnerait à avoir davantage de compétiteurs dans ses rangs : ça aurait été un beau coup de projecteur sur notre art martial.
En attendant, on imagine déjà à comment développer notre activité aux Cadets de Bretagne : le karaté training et la défense urbaine pourraient tout à fait compléter notre offre.

Merci, Thelma et Sébastien, pour votre temps et votre travail !